Histoire de l’église

L’église de Diesse

Chers visiteurs,

La paroisse réformée de Diesse, Lamboing et Prêles vous souhaite la bienvenue dans son église et sa région.

Par ces quelques pages elle souhaite vous permettre de découvrir la richesse de ce lieu de célébration dont l’histoire débute il y a plus de 800 ans.

Bonne visite !

La Réforme à Diesse

Partie d’Allemagne en 1517, la Réforme s’étend rapidement. Elle atteint Zurich et, de là, gagne les cantons de Berne, Bâle et Schaffhouse.
Dès 1528, les Bernois s’efforcèrent de promouvoir la foi nouvelle parmi leurs sujets. Dans ce but, ils envoyèrent en territoires romands un prédicateur français, Guillaume Farel, natif de Gap.

Avec beaucoup d’ardeur, Farel sillonna la Suisse romande. L’adoption de la Réforme à Diesse eut lieu entre 1530 et 1554. Même si Farel dut s’y reprendre à plusieurs reprises pour « convaincre » les autorités civiles et religieuses, le passage à la Réforme fait suite à l’élan donné par les réformateurs dans toutes l’Europe. En effet, beaucoup ont été séduits par ces nouvelles valeurs : la revendication des plus pauvres à faire valoir leurs droits au nom de l’égalité des hommes devant Dieu, le rejet de la recherche du salut par ses propres œuvres (cultes des saints, indulgences, vœux religieux). De plus, Calvin propose pour les croyants un mode de vie enraciné dans le quotidien, il redonne une image positive aux biens matériels et il rompt avec les perspectives médiévales en considérant comme légitime le prêt à intérêt.

L’église de Diesse

Dédié à Saint Michel, le temple de Diesse est un édifice roman bâti au XIIème   siècle. Les petites fenêtres romanes datent certainement de cette époque. Comme toutes les églises, celle de Diesse subit, au cours des siècles, plusieurs agrandissements et transformations.

Dédié à Saint Michel, le temple de Diesse est un édifice roman bâti au XIIème siècle. Les petites fenêtres romanes datent certainement de cette époque. Comme toutes les églises, celle de Diesse subit, au cours des siècles, plusieurs agrandissements et transformations.

Le clocher fut édifié en 1460, à la demande de l’évêque de Lausanne (la paroisse relevait de son autorité spirituelle). Le chœur actuel date du même siècle. Le dernier aménagement important fut le percement des grandes fenêtres post-gothiques de la façade sud, au XVIe siècle. Aucun changement notoire n’est à signaler jusqu’à la grande restauration des années 1955-1956 : réouverture des fenêtres romanes, démolition des galeries sud et nord, déplacement des orgues sur la galerie.

A la fin de la même décennie, on électrifia la sonnerie des cloches et, en 1975, la maison de paroisse fut inaugurée sur l’emplacement de l’ancienne grange de la cure, démolie au début du siècle. Par son ancienneté, la sobriété de ses lignes, l’église de Diesse est une des plus belles de la région. Elle est d’ailleurs classée monument historique.

Les vitraux

La réalisation fut confiée au peintre Fernand Giauque et leur confection à un verrier, K. Vetter. Ils furent inaugurés le 21 mai 1967.
L’ensemble se compose de cinq grandes fenêtres et de six petites.
Les grandes fenêtres, dans le chœur, symbolisent Noël et le Christ en majesté, celle de la nef Pâques, la Passion et la Trinité. Les six petites fenêtres romanes, elles, illustrent les symboles de la religion chrétienne : le Poisson, le Cœur du Christ, la Croix, l’Epi, la Coupe et la Fleur.

Voici ce qu’en dit Jean-Pierre Monnier dans le magnifique
Livre « Vitraux du Jura » : « Ni la réalité de Noël, ni celle de Pâques, ni la symbolique de la Trinité ne s’impose ici avec trop d’évidence. De même, on ne reconnaît pas la figure communément admise du Christ en gloire ou celle de la Couronne d’épines. Si les grands vitraux du choeur et de la nef racontent les Evangiles, c’est à leur manière qu’ils les racontent, exprimant surtout le rayonnement spirituel de ces réalités. »
Cette grande simplicité, Fernand Giauque l’a certainement voulue en accord avec le pays même. Car les formes et les couleurs de ses vitraux expriment aussi les lignes harmonieuses et les couleurs du Plateau de Diesse.

L’orgue et les cloches

Dans un inventaire de la paroisse, établi aux alentours de 1880, il est fait mention d’un « orgue américain ». Il s’agit en fait d’un harmonium. Au début des années 1900, sous l’impulsion de l’instituteur du village, on décida de le remplacer par un « vrai » orgue de onze jeux. La paroisse réunit assez rapidement la somme nécessaire. L’instrument fut placé dans le fond du chœur, où il resta, les aînés s’en souviennent, jusqu’en 1955, date à laquelle on l’installa sur la galerie. Avant l’installation de l’électricité à Diesse (1906), la soufflerie était alimentée par une pompe mise en mouvement par une pédale.

Concernant les cloches, l’état des routes et la précarité des moyens de transport rendaient difficile, pour ne pas dire impossible leur transport sur une grande distance. Aussi était-il plus simple de déplacer le fondeur, qui venait les fabriquer sur place. Les cloches de Diesse, fatiguées, furent ainsi refondues dans le cimetière, à côté de l’église, vers 1750.

Au XIXème siècle, l’apparition du chemin de fer et l’alimentation des routes permirent la fabrication de cloches dans des fonderies spécialisées. La paroisse procéda ainsi en 1883 pour remplacer une des trois cloches.

La croix

Si beaucoup de paroissiens sont assez fiers de leur église, certains ont exprimé le souhait qu’il y soit ajouté une croix. En effet, ce symbole spécifique du christianisme manquait.

Ce projet a pu se réaliser grâce au très beau travail de l’artiste Joël Racine, de Nods, et du menuisier Jean-Claude Conrad, de Diesse.

Le dimanche 14 juin 2009, en présence de la fanfare l’Harmonie de Prêles, la croix a été posée dans l’église. Ni trop petite, ni trop grande, elle s’harmonise particulièrement bien avec l’ensemble de ce lieu de célébration.

Ce symbole religieux important renvoyant à la mort et la résurrection de Jésus est donc maintenant en bonne place dans l’église.