Mt 2, 1-12 L’arrivée des mages

Message partagé lors du culte du dimanche 7 janvier 2023

Texte de référence : Matthieu 2/1-12

La photo que vous avez reçue est la crèche que nous avons faite lors de la 22ème fenêtre de l’Avent du village de Diesse. C’est une crèche faites uniquement de bougies de couleurs différentes. On peut y voir Marie sur la gauche, Joseph sur la droite et l’enfant Jésus au centre et finalement l’étoile sur le haut. Savez-vous combien de bougies il a fallu pour faire cette crèche ? Un peu de patience j’y reviendrai.

Je m’en souviendrai longtemps, lorsque j’avais interrogé les catéchumènes sur les cadeaux offerts à Jésus. L’un d’entre eux avait répondu : De l’or, de la myrrhe et de l’essence. Cette anecdote souligne bien combien nous peinons à nous souvenir des cadeaux offerts par les mages et leur signification. En effet, chaque cadeau exprime un aspect du destin de Jésus : l’or annonce qu’il sera un roi, un roi qui gouverne non par la force mais par l’amour. La myrrhe pour annoncer son destin qui l’amènera à mourir sur la croix, en effet, la myrrhe est une gomme -résine utilisée alors pour les cérémonies funéraires et finalement non pas l’essence bien sûr l’encens. L’encens renvoie à la prêtrise, offrir ce cadeau à Jésus est une manière d’annoncer qu’il vient révéler Dieu lui-même.

Avez-vous remarqué, les mages ne savent pas trop où chercher pour tenter de trouver le lieu de la naissance de Jésus. La présence et la révélation de Dieu ne semble pas être forcément une évidence. Comme notre foi qui peut passer par des moments de joie et de reconnaissance de ce que Dieu accompli dans nos vies, comme part des moments plus vides, fait d’incertitudes et de doutes. Les Psaumes expriment avec beaucoup d’émotion ce questionnement : Que fais-tu Seigneur. Nous trouvons beaucoup de tels questions dans les psaumes : « Rends-moi justice, ô Dieu, pourquoi dois-je vivre accablé ? Fais-moi voir ta lumière » (Ps 43) ; « Jour et nuit, j’ai ma ration de larmes, car on me dit sans cesse : « Ton Dieu, que fait-il donc ? »

Je me souviens bien de cette famille que j’avais accompagnée alors que leur enfant, à peine un adulte, était malade. Son décès les avait plongés dans une profonde douleur qui ne pouvait s’exprimer que par des pourquoi ? Ce n’est pas juste… tout à fait compréhensible. Plusieurs mois après, quand je les ai revus, sa sœur disait : Dieu, nous a certainement donné les forces pour pouvoir l’accompagner quand il était malade. Dieu nous donne certainement les forces pour ne pas baisser les bras.

Ce Dieu parfois surprenant peut également se manifester à celles et ceux qui n’attendent pas grand-chose de lui. C’est l’expérience de l’écrivain Eric Emmanuel Schmitt. Lui aussi n’aurait jamais imaginer vivre une telle expérience dans le désert algérien. Son expédition n’était pas une quête de Dieu, et pourtant il vivra là une expérience qui va réveiller en lui la foi en Dieu. « Une nuit sur terre m’a mis en joie pour l’existence entière » écrira-t-il.

Les mages vont aller avec leur logique humaine : Il y a une nouvelle étoile dans le ciel, notre logique nous dit qu’il y a un nouveau roi qui va naître. Et cette même logique nous fait dire que c’est à Jérusalem, la capitale qu’il doit venir. Et voici que Dieu se manifestera autrement que leur logique, leur savoir et leur raisonnement. Cette étoile va faire plus qu’apparaitre dans le ciel, elle va les amener non pas à Jérusalem, mais à Bethléem. De plus, changement de programme pour le retour, avertis en songe, donc autrement que part le raisonnement humain, ils repartiront par un autre chemin.

Souvent, Dieu se manifeste autrement que notre logique humain, et c’est bien normal puisqu’il est plus grand que nous, puisqu’il a un regard plus large que le nôtre. Voila qui devrait nous réjouir, Dieu a des manières de se manifester que je ne peux imaginer, à moi de lui faire confiance. Comme les mages, moi aussi je serai amené au Christ, sa plus belle réponse. On l’appellera Emmanuel, ce qui signifie « Dieu avec nous ». Comme l’exprime si bien cette prière qui dit : « Même si la peur peut m’envahir, même si le doute peut m’habiter, c’est sa main qui me tient ». 

Bien sûr, lorsque nous sommes devant une difficulté, nous espérons que Dieu intervienne comme nous le désirons ; bien sûr, lorsque nous sommes face à un obstacle, un imprévu douloureux, nous espérons que Dieu interviennent nous l’espérons. Dieu intervient, comme pour les mages. Ne lui mettons pas de contraintes dans son agissement disaient le réformateur Martin Luther, nous risquons de perdre de vue ce qu’il est déjà en train d’accomplir pour nous. « Même si la peur peut m’envahir, même si le doute peut m’habiter, c’est sa main qui me tient 

Lors de la dernière sortie des aînés au musée du verre à Hergiswill, j’ai entraîné un des aînés (Marcel Guillaume) dans le palais des glaces. Je ne sais pas si vous avez déjà vécu une telle expérience. Il fait relativement sombre, vous avez des miroirs un peu partout et vous devez trouver votre chemin afin d’atteindre la sortie. Nous avancions pas à pas en touchant les miroirs afin de trouver notre chemin, le passage sans miroirs pour pouvoir avancer. Ce qui nous a aidé, c’est de nous tenir l’un l’autre par la main. Nous ne savions pas combien de temps cela allait nous prendre, mais nous étions rassurés de nous sentir accompagnés. « Même si la peur peut m’envahir, même si le doute peut m’habiter, c’est sa main qui me tient ». 

Oui cette crèche lumineuse est constituée de 637 bougies. Une nouvelle étoile est apparue dans le ciel pour annoncer aux mages qu’un nouveau roi sur nos vies est né. Que la lumière de l’étoile se reflète dans la lumière de cette bougie colorée utilisée pour cette crèche lumineuse. La lumière de notre foi, belle, forte parfois et plus vacillante d’autres fois. Cette petite lumière qui m’invite à cette confiance pour pouvoir dire : Même si le doute peut m’habiter parfois, même si la peur peut m’envahit parfois, je me rappelle Seigneur que c’est ta main qui me tient ! »

Amen

Prière d’intercession

Lorsque tu donnes Seigneur, tu donnes souvent avec générosité, non pas pour que nous gardions, mais pour nous donner l’occasion de vivre la joie du partage. Que nous sachions avec toi, être une oreille pour écouter les mots de la tristesse de ces proches, amis ou connaissances qui traversent le deuil ou la maladie.

Lorsque tu donnes Seigneur, tu donnes parfois peu, moins que ce que nous espérions, non pas pour que nous nous sentions délaissés, mais pour nous inviter à la confiance et la créativité. Que nous sachions prendre des initiatives pour que celles et ceux qui souffrent de solitude autour de nous, celles et ceux qui ont perdu l’estime d’eux-mêmes, se sentent accueillis et considérés.

Lorsque tu donnes Seigneur, tu nous donnes parfois autrement que ce que nous aurions voulu. Non pas pour nous mettre dans le doute, mais pour mieux découvrir que nous recevons ce dont nous avons vraiment besoin. Que nous sachions avec toi oser la prière quand l’espoir n’est plus là, oser la bienveillance plutôt que le jugement, oser la confiance plutôt que la peur.

Amen

Prière d’intercession

Lorsque tu donnes Seigneur, tu donnes souvent avec générosité, non pas pour que nous gardions, mais pour nous donner l’occasion de vivre la joie du partage. Que nous sachions avec toi, être une oreille pour écouter les mots de la tristesse de ces proches, amis ou connaissances qui traversent le deuil ou la maladie.

Lorsque tu donnes Seigneur, tu donnes parfois peu, moins que ce que nous espérions, non pas pour que nous nous sentions délaissés, mais pour nous inviter à la confiance et la créativité. Que nous sachions prendre des initiatives pour que celles et ceux qui souffrent de solitude autour de nous, celles et ceux qui ont perdu l’estime d’eux-mêmes, se sentent accueillis et considérés.

Lorsque tu donnes Seigneur, tu nous donnes parfois autrement que ce que nous aurions voulu. Non pas pour nous mettre dans le doute, mais pour mieux découvrir que nous recevons ce dont nous avons vraiment besoin. Que nous sachions avec toi oser la prière quand l’espoir n’est plus là, oser la bienveillance plutôt que le jugement, oser la confiance plutôt que la peur.

Amen

L’épiphanie coïncide, comme Noël, avec la date d’une fête païenne, celle de la Lumière (phainein signifie en grec “briller”). C’est le moment de l’année où les jours commencent à s’allonger significativement. Ce qui amène Épiphane de Salamine, évêque et père de l’Église orthodoxe au VIe siècle, à fixer cette célébration le 6 janvier. Les chrétiens considèreront cette date comme celle de la visite des mages, rapportées dans l’évangile de Matthieu (Matthieu 2,1-12), au sauveur qui vient de naître, l’enfant Jésus.

Avec du beurre dedans!

Ils conserveront la tradition de la galette, désormais associée à l’épiphanie. Car c’est durant la fête de lumière, qui marque le renouveau de la vie et de la nature, qu’on préparait un gâteau signe de prospérité. On y glissait une fève (avant que le légume sec ne soit remplacé par une fève en porcelaine ou un louis d’or) qui allait désigner, parmi les convives, le roi d’un jour. À lui de faire en sorte que la fête batte son plein et d’offrir, le lendemain, une autre galette. De galette en galette, les festivités s’étendent à tout le mois de janvier.

L’épiphanie, divine présence

Mais l’Épiphanie ne résume pas à la commémoration de la visite des mages. Cette fête est aussi appelée “théophanie” car elle célèbre les trois manifestations de Jésus en tant que Messie. L’adoration des mages, certes, mais aussi le baptême du Christ dans le Jourdain (Matthieu 3,13-17 ; Marc 1,9-11 ; Luc 3,21-22) et son premier miracle public lors des noces de Cana (Jean 2,1-12).